Source : Creusot-Cylisme.net

L'Emblématique président de Creusot Cyclisme n'est plus.

Une bien triste nouvelle s’est répandue jeudi matin sur la région avec l’information relayée du décès d’une figure du monde sportif local, retrouvé mort à son domicile le mercredi 2 février.

Ironie du sort ou destin tragique, c’est au retour d’une réunion hebdomadaire de son club de toujours, Creusot Cyclisme, qu’il se serait effondré.

Résumer en quelques lignes les « carrières » de Michel Berthin serait bien présomptueux.

Né le 5 juillet 1937, issu d’une modeste famille, Michel aura très vite, enfant, une seule passion, celle du vélo. Certes, sa carrière purement cycliste ne restera pas dans les annales, interrompue par son appel sous les drapeaux avec deux victoires en 1954 et 55. Cependant, dès son retour d’Algérie, en 1962, il alla devenir un grand dirigeant, d’abord dans l’encadrement ou il n’est pas étranger aux performances d’un certain Robert Jankowski, pour ne citer que lui.

Un dirigeant sportif exemplaire.

Président de la Pédale Sportive Creusotine de décembre 1979 à janvier 2009, devenue Creusot Cyclisme, avec les résultats que chacun sait, il s’est toujours fait un devoir de défendre et de s'investir pleinement dans son association malgré les coups que lui portait la vie, tels la disparition de son papa en 1985 et de sa maman avec laquelle il vivait, en 2000. Sous le règne de Michel Berthin, la "PSC" a trusté plus de 3000 bouquets, remporté les plus belles épreuves et accédé de la Division Régionale à la DN1.

Il fut également président du Comité régional cycliste de Bourgogne

de 2002 à 2005, élu au conseil d’administration de la Fédération Française de Cyclisme durant deux mandats chargé de la sécurité, un domaine qu’il connaissait plus que quiconque, et toujours l’actuel trésorier du comité départemental et de l’Office Municipal des Sports. La reconnaissance de ses pairs l'avait d’ailleurs mis à la tête de cette structure durant deux mandats de 1992 à 2004, où son intégrité avait été reconnue de tous et ou il avait dû gérer, l’on se souvient, l’incendie du centre nautique ou participer activement à la venue du Tour pour la première fois au Creusot en 1998.

Une carrière professionnelle réussie.

Avant de s'adonner à son sport de prédilection, il avait fait de sérieuses études aux Ecoles Schneider, d'où il en sortait l'année de ses 18 ans comme dessinateur au bureau central de dessin. Ayant la même envie de bien faire au travail que sur un vélo, ce battant poursuivait sa carrière professionnelle aux affaires sociales pour la terminer chef du bureau du personnel des ateliers grosse forge, d’ailleurs très affecté par les plans sociaux des années 80.

Comme la plupart des hommes de sa génération, il avait du effectuer un long séjour en Algérie, dont il revint affaiblit. Ce qui ne l’empêcha pas de tenter sa chance au CNAM avant de jeter l’éponge pour tout donner au club. C’est avec une poignée de « fana » du vélo qu’il alla mettre sur pied le Circuit de Saône-et-Loire en 1965. L’épreuve soufflera cette année ses 47 bougies. Michel Berthin savait remercier et donnait aux contacts humains une très grande valeur et importance. Il laissera un grand vide sur la place, c’est certain.

A celui qui aura toute sa vie consacré toute son énergie bénévole à sa passion et aux autres, à celui qui ne restera pas seulement une grande figure du sport creusotin mais véritablement une institution, Creusot Cyclisme présente à toute sa famille ses plus sincères condoléances.

Un bien triste jour pour cette homme sans qui, Creusot Cyclisme n'en serait pas la aujourd'hui.....Grosse pensée pour toi Michel....